Jour 54 - 9 mai

J’ai dormi comme une souche. Durant 5 heures seulement... je finis par descendre, m’emballe dans une couverture et je regarde un feuilleton. L’Homme descend, il a toujours mal à l’épaule. J’entends du potin chez le voisin : clac, clac... mais c’est chez moi ! C’est le Fiston qui balaye l’escalier, la tâche qu’il n’avait pas faite.

Après le déjeuner, l’Homme se dit qu’il va tondre et donc je me change en vitesse (on va envisager d'en changer, parce que bon, celle-ci c’est à se demander si elle soufflerait pas l’herbe car il faut ratisser et ramasser...). L’Homme appelle l’Adote pour ratisser à ma place.

En regardant la rhubarbe, je me dis que j’essayerais bien un clafoutis. L’Adote m’aide pour le faire et c’était bien bon. Pour dîner, l’Homme prépare des Burgers de saumon. Et je vais cueillir une énorme salade dans la serre, on en a pour 2 jours, voire même 3 ! Près de la serre, je vois un magnifiqie scarabée vert. Je cours chercher mon macro... l’arrière plan est à ch*** mais la bébête est nette, on ne peut pas tout avoir ! Un jour ça viendra peut-être. Le Fiston est tout fier d’avoir trouvé une larve de coccinelle. Après-midi, Papy et Mamy viennent; l'Homme a tracé une ligne à la craie pour respecter les distances.  On déguste les clafoutis à la rhubarbe et le roulé aux fraises.  

L'Homme part faire les courses.  Mais où est-il parti ? Tout le monde prépare le BBQ de fête des mères demain ou quoi ? Pourtant, il va faire dégueux.  Ah ben non, il était parti à Cora.  Mais quelle idée ! Pendant ce temps, le ciel s’assombrit... je couvre les bébés salades (ouh là, elles ont eu vachement chaud cet après-mid ! 24°C !) et les bébés courgettes, je lie les fèves, je pose mes fesses sur le transat 30 secondes et voilà l’Homme qui rentre.  On a quand même soupé sous la pergola; les enfants voulaient des hot-dogs. Le lapin nous a fait une frayeur... on pensait qu’il était en train de mourir ( 7 ans, quand même) et je sentais ne petite larme arriver, j’étais étonnée de l’attitude du Fiston : ben il a bien vécu, il est vieux, c’est la vie... et alors que l’Homme charrie les enfants sur le fait qu’on n’aura plus de lapin, voilà notre Pistache ragaillardi d’un coup ! Tant mieux, parce que moi, j’en menais pas large quand même...

Après c’est notre réunion en visioconférence avec nos amis. L’Homme dessine, on plaisante, on parle des grands en supérieur, et on fait part chacun d’une chose positive qui nous est arrivé cette semaine. Et voilà, encore une journée, j’ai l’impression de l’avoir survolée... et je me demande pendant combien de temps je vais écrire, combien de temps vais-je considérer que ce confinement mérite d’être raconté et d’en laisser une trace ?