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Journal d'un confinement
6 mai 2020

Jour 51 - 6 mai

Les Ninjas voleurs de travail sont encore venus m’embêter cette nuit. Je me lève d’une humeur de chien.  Après le déjeuner, je pars à la pépinière. Je me dis que ça va être la ruée pour la fête des mères.  Je sais que je ne pourrai pas faire mes bacs avant fin de semaine prochaine car des températures proches de zéro sont annoncées la semaine prochaine (saints de glace).  Apparemment la ruée a déjà eu lieu.  J’achète aussi des plantes pour ma mère et quand je reviens, vu le peu de choix, je me rends compte que j’ai acheté essentiellement des géraniums alors que je n’apprécie pas tellement ces plantes.  A la maison, l’Adote s’est levée, et elle regarde Vaiana avec son frère.  Je regard les messages et je vois qu’elle a un travail en sciences.  Elle râle.  Je gueule.  Nan mais ho, ça suffit de te croire en vacances hein ! Je suis en vacances, moi ? Non.  Et c’est pas une à deux heures de travail jour qui vont te tuer ! Je vais me changer, je vais jardiner.  Avant, je vais mettre sécher et préparer une autre machine.  Le Fiston arrive dans la buanderie, presque la larme à l’oeil.  Je les avais entendu se disputer.  Encore pour le divan ? Pourtant, c’est chacun son jour (pair/impair).  Aujourd’hui c’est ta soeur qui a le grand divan ! Mais moi je dessine ! Alors il est où le problème ? Elle m’a donné un coup de pied ! Et pourquoi ça ? Parce que je l’ai embêtée… L’Homme râle parce que j’ai crié.  C’est plus d’une bulle dont j’ai besoin c’est d’une montgolfière ! Je suis toujours de mauvaise humeur.  On mange dans la tension, l’Homme est vraiment fâché.  A peine ai-je avalé ma dernière bouchée, je file au jardin.  Je plante les salades, en espérant qu’elles n’auront pas froid.  Je nettoie un des carré et j’installe un pseudo système d’économie d’eau. Je repique 3 plants de courgettes, en espérant aussi qu’ils n’auront pas froid la nuit, mais de toute façon, ils ont trop chaud dans la serre.  Je repique les tomates dans de plus grands pots.  J’étais vraiment tard cette année, à mon avis on n’aura pas de tomates avant août.  Je suis contente d’avoir quand même 4 plats de tomates vertes (vertes de Huy), mes préférées.  Je n’arrive pas à me défaire des ninjas voleurs de travail.  Et ce n’est pas ce que m’a dit ma supérieure hier qui me rassure.  Je vais voir Chocolat, notre poule couveuse.  Toujours rien.  Ce soir, elle aura des oeufs de ma voisine d’en face.  On aura peut-être plus de chance.    Mais que vois-je dans la mangeoire des poules ? Trois rats des champs qui se délectent en se balançant ! Va-t-on réussir en s’en défaire de ces bestioles ? On n’en a jamais eu autant.

Je fais une micro pause et je vois qu’il y a une conférence de presse.  Ah bon ? Je ne savais pas… je regarde les infos.  Et la météo.  Ah ben mince, il va pleuvoir dimanche ! Elle l’a fait exprès ? On peut donc voir 4 personnes qui s’engagent qu’à ne voir que nous.  Facile ça.  Et qu’est-ce qu’elle dit la Première devant mes enfants ? Qu’on peut privilégier les copains des enfants plutôt que la famille ? Elle blague là ? J’éteins tout de suite les étincelles dans les yeux de mon fils.  Ben oui, voilà, et comme je suis de mauvaise humeur, je ne prends pas de gants.  Après j’explique le principe de « 4 personnes qui ne voient que nous ».  Je pense tout de suite à mon parrain qui va pouvoir voir ses petits-enfants, lui qui les conduit et va les chercher tous les jours à l’école, ça fait quoi, 7 ou 8 semaines qu’il ne les a plus vu.

Fin d’après-midi, la Chef appelle pour régler la mise en place d’une formation à distance.  Je ne travaille pas aujourd’hui mais c’est urgent. Je lui parle de mes ninjas, elle me rassure, j’espère mieux dormir.

Le Fiston ne tient pas en place aujourd’hui.  Il est en mode guerrier avec ses épées et ses sandales de plage trop petites, ses orteils touchent presque le sol.  Mais non, c’est moi qui ait des hallucinations, lui, ils les aiment bien.  Et paf, ce qui devait arriver arriva, il s’est pris les orteils dans le lattis du sentier en bois, et il tombe.  Rien de grave, quelques égratignures sur le bras et un fameux hématome en devenir sur la hanche, arnica, viens à son secours !

Je range les outils.  Ah tiens, j’ai oublié de ramasser le linge, ça veut dire que le linge de ce matin est toujours dans la machine… tant pis, je mets sécher quand même, une chose de moins à faire demain matin.  Je rentre les achats du matin dans la serre.  On soupe.  Ah tiens, le lapin est toujours dehors, je vais le rentrer.  Une journée mauvaise humeur aujourd’hui, que même le jardinage n’a pas réussi à faire passer, c’est dire ! Demain est un autre jour, j’espère…

Après les applaudissements, j'ai l'idée d'aller mettre les oeufs des poules voisines sous notre chocolat.  Je les glisse tant bien que mal.  Soudains, une odeurs nauséabonde arrive à mes narines.  Je regarde le Fiston d'un ai douteux, ce n'est pas lui.  Le lapin ? J'entends du raffut dans la maisonnette... Ah ben oui, les oeufs que la poule couve depuis plus de 3 semaines et que j'ai n'ai pas sur retirer... il y en a un qui a explosé ! j'ouvre la porte, elle sort, j'expulse l'oeuf puant, puis retire délicatement le deuxième oeuf pourri (pour qu'il ne m'éclate pas dessus), je refais un petit nid un peu plus loin, mets des copeaux pour absorber l'horrible odeur (je me demande si une poule a de l'odorat) et quelques instants plus la (on espère) future mère rejoint son nid.  Croisons les doigts pour que cette fois, on ait des poussins (Elle en couve 2 et 4 sont dans la couveuse).  Verdict dans 3 semaines.

 

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  • L'Homme, mon mari et père de mes enfants, en télétravail. Le Fiston, 8 ans et demi, en 3ème primaire. L'Adote, bientôt 15 ans, 3ème secondaire. Et moi. Voici le journal de notre confinement.
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